12 mars 2023 à 15h30 – Théâtre Saint-Louis
Album musical “Camara pop” – Violon / Guitare / Violoncelle
Le survol de pégase – Escales – Changing
Everything – Persécution et fugue – Le signe
Aroma Bom – Groovement perpétuel – Bebê
Sol – Uk egarage – Travesuras – Decantaciones
Laurent Manaud Pallas, violon
Tomás Gubitsch, guitare
Vincent Ségal, violoncelle
C’est en 2014 que voit le jour un nouveau trio parfaitement inclassable, « Surel, Segal & Gubitsch ». Une rencontre apparemment improbable. Trois personnalités et trois voix – aussi singulières que peuvent l’être celle du violon de Sébastien (ici exceptionnellement remplacé par Laurent Manaud Pallas), celle du violoncelle de Vincent et de la guitare éclectique de Tomás – réunies autant par leurs multiples territoires musicaux communs que par leurs différences et spécificités. Leur répertoire, essentiellement leurs propres compositions, laisse également une place à des versions de pièces, entre autres, de Thelonious Monk, d’Hermeto Pascoal ou de Charlie Chaplin.
Sur scène, Sébastien, Vincent et Tomás naviguent entre partitions et improvisations et se baladent entre plusieurs continents musicaux en (nous) plongeant dans la subtilité et l’intensité de leur langue commune, le son. Bref, ils jouent ensemble. Il suffit de les écouter pour se convaincre que leur rencontre apparemment improbable était, en réalité, inéluctable.

Depuis ses débuts fulgurants à Buenos Aires, en 1976, où sa virtuosité le feront devenir une star à 18 ans avec le groupe «Invisible», en passant par son arrivée en France aux côtés d’Astor Piazzolla, à peine un an plus tard, on a suivi Tomás Gubitsch dans ses rencontres avec des grands musiciens de jazz (Stéphane Grapelli, Michel Portal, Steve Lacy, Glenn Ferris, Jean-François Jenny-Clark, Jean-Paul Celea, entre autres), de la «musique du monde» (Pierre Akéndéngué, Mino Cinélu, Juan-José Mosalini, Nana Vasconcelos, Gustavo Beytelmann ou David Dorantes) ou de la musique contemporaine (Luc Ferrari, Jean Schwarz), on l’a remarqué compositeur pour divers orchestres à travers le monde, ainsi que pour le cinéma et la danse, son parcours est volontairement atypique.
Toutes ces expériences nourrissent ses compositions et concerts actuels où se mêlent écriture savante et improvisations explosives. Le mariage inventif d’une « musique populaire de chambre » exigeante et d’un rock dépoussiéré, fougueux et irrévérencieux. Entouré de musiciens hors pair, qu’il se produise en sextuor ou en trio, ses créations au Théâtre de la Ville (Paris) en 2012, 2014 et 2016 tendent à abolir les genres et les catégories, et prouvent qu’il y a bel et bien une « musique de Tomás Gubitsch », tout court.
Bien que Tomás soit considéré comme l’un des phares du tango actuel, son univers musical s’étend bien au-delà de toute forme de régionalisme. Pour preuve, le trio “Surel, Segal & Gubitsch” et leur projet «Camara pop», aussi inclassable, imprévisible et riche que les parcours des trois virtuoses qui le constituent.

Vincent Segal est un violoncelliste français vivant à Paris. Lors de ses études classiques au conservatoire, il s’est immergé dans divers genres musicaux, comme l’impro, le rock, le jazz, les musiques indiennes et la folk.
En 1999, il forme Bumcello, en duo avec Cyril Atef, avec qui il enregistrera six albums. En 2006, ils remportent la Victoire de la Musique du meilleur album dance/electro.
Il a accompagné et enregistré pour de nombreux artistes, comme Blackalicious, Nana Vasconcelos, Cesaria Evora, Brigitte Fontaine, Sting, Marianne Faithfull, Elvis Costello ou Ballaké Sissoko.
Il a joué du violoncelle en solo pour de nombreuses bandes originales de films, comme Lust, Caution, réalisé par Ang Lee, et The Painted Veil, réalisé par John Curran, qui remportera un Golden Globe de la meilleure bande originale, dirigée par Alexandre Desplat. Mr Segal a composé la bande originale de nombreux films, dont I Am John Polonski’s Brother, de Rafael Nadjari, et Je suis heureux que ma mère soit vivante, réalisé par Claude Miller.
En 2010, l’album Chamber Music, en duo avec Ballaké Sissoko, a figuré parmi les dix meilleurs albums de l’année pour Le Monde, Guardian, WallStreet Journal et NPR.

Laurent Manaud-Pallas entre au Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon et termine son cursus au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris où il obtient les diplômes de violon et de musique de chambre. Dès la fin de ses études, il entre à l’Orchestre Philharmonique de Radio France. En 2002, Laurent Manaud-Pallas est nommé 1er Chef d’Attaque des seconds violons à l’Orchestre National de France. Il y côtoie les plus grands chefs d’orchestres comme, entre autres, Daniele Gatti, Kurt Masur, Seiji Osawa, Ricardo Muti ou Bernard Haitink. Laurent Manaud-Pallas collabore régulièrement avec d’autres orchestres tels que l’Orchestre de la Suisse Romande, l’Orchestre National de Lyon, l’Orchestre National Bordeaux Aquitaine, l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg ou encore l’Orchestre de Monte-Carlo et divers ensembles (Arties, le Quatuor Psophos, Diabolicus, Les Dissonances, Sortie d’Artistes). Il intègre le Sirba Octet en 2017. Laurent Manaud-Pallas est aussi membre du Quatuor Volta depuis 2014, violon solo de l’Orchestre de Pau Pays de Béarn depuis 2005 et violon solo de l’Orchestre Lamoureux depuis 2011.